• Chéu (Yonne)

     

     Chéu

    Chéu (Yonne)

     (89)

     

     

    540 habitants

    les Cheutains et les Cheutaines.

     

    Chéu (Yonne)

    La mairie

     

    Chéu (Yonne)

    Eglise Saint-Martin

     

    Chéu (Yonne)

     

    Chéu (Yonne)

    Saint-Martin

    Chéu (Yonne)

    Photos site officiel  de Chéu

     

    Le village de Chéu se trouve non loin de Saint-Florentin et à 23 kms

    d' Auxerre , et la gare la plus proche est celle de Vergigny.

     

    Chéu (Yonne)

    Gare de Saint-Florentin-Vergigny

     

     

    Chéu le pays des sorciers et sorcières. 

     

    Le village de Chéu a une longue tradition de sorcellerie du VIe siècle

     semble-t-il, jusqu’en 1829 date à laquelle le village brûla entièrement dans un incendie, et fut considéré comme purifié.

     

    Chéu (Yonne)

      

     Un manuscrit écrit, semble-t-il aux alentours des années 1870,

    par le curé de Chéu, de l’époque, nous dit les choses suivantes :

     

    Chéu (Yonne)

     

    « Mon prédécesseur m’avait mis en garde : cette paroisse n’est pas comme les autres, il y plane encore l’esprit du démon. D’après lui, la réputation de repaire de sorciers et surtout de sorcières du village remonterait au VIe siècle.

      

    Chéu (Yonne)

     

    Sans doute est-ce exagéré, mais qui sait ? Ici, la moindre querelle entre ménagères, ou entre paysans dégénérait en vendetta. Les parents, puis leurs enfants, et les enfants de ces enfants, et ainsi de suite se détestaient cordialement. On se jetait des sorts, on accusait la famille adverse d’être genoche (sorcière ). Il n’était pas une famille dans le pays qui n’avait pas ainsi ses ennemis.

    Aussi, on conte des scènes inouïes, des vaches qui dans les pâtures devenaient folles, comme piquées par des essaims de guêpes ; des grand-mères presque grabataires qui avaient la "danse de Saint-Guy" ; des jeunes filles supposées pures qui devenaient hystériques et qui criaient à gorge déployée les pires insanités ; des moutons qui se battaient entre eux ; des vaches qui devenaient sèche entre deux traites…

    Pas une maison, pas une étable qui n’avait son talisman, pierre trouée naturellement, hibou cloué par les ailes, tête de loup… La nuit, on entendait des miaulements, des cris qu’on ne savait définir, humain ou non.

    Les curés combattirent ce fléau envoyé par le démon. Ils bénirent les maisons, les hommes, les animaux. Ils fustigèrent les actes du démon. On érigea des crucifix au coin des rues. Mais le ne changeait guère : un enfant tombait-il malade ? On accusait la voisine, on disait l’avoir vue au s’en allant au sabbat, à Savoye.

    Les juges suivirent les curés. On brula quelques sorcières, ou plutôt des femmes qu’on disait être sorcières. On brûla même des enfants, les anciens registres en font foi. Mais Chéu restait domaine du démon. Le parlement de Paris s’en mêla lui aussi.

    On décida de recourir au jugement de Dieu : On jetait un homme garrotté dans l’eau ; s’il surnageait, il était innocent ; s’il coulait, c’était sous le poids de ses péchés et donc il était coupable. À Chéu, on jeta ainsi à l’eau des dizaines et des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants. Les juges et les religieux furent ébahis du résultat : tous surnagèrent, alors qu’il paraissait évident qu’il y avait parmi eux au moins une sorcière, sinon plusieurs.

    Devant pareil phénomène, on crut à une ruse du démon : sans doute, pensait-on avait-il trouvé une parade. On laissa tous ces gens rentrer chez eux, non sans décider de réfléchir à un autre moyen de départager bons chrétiens et suppôts de Satan.

    Et c’est ainsi qu’en toute la France, Chéu fut la seule paroisse à bénéficier d’un jugement de Dieu tout à fait original : les autorités firent ériger un vaste bûcher au bord de l’eau ; les soldats capturaient quelques villageois, qui solidement ligotés, étaient jetés à l’eau, à charge pour Dieu de reconnaitre les siens. Celui qui se noyait était bon chrétien : Dieu l’avait rappelé à Lui, et on faisait un enterrement digne de ce nom ; quant à celui qui remontait à la surface, c’est donc que Dieu, épouvanté par son pacte diabolique n’en avait pas voulu : on le repêchait et aussitôt on le jetait sur le bûcher.

    Les paroissiens de Chéu, pendant des siècles, eurent donc à craindre une mort par noyade ou par grillade.

    En 1691, le parlement de Paris ordonna de revenir à l’interprétation traditionnelle du jugement de Dieu : celui qui surnageait était sauvé. Ce n’est guère qu’en 1829 que la paroisse perdit sa réputation maléfique : un incendie ravagea complètement le village, qui fut donc ainsi purifié. »

    source  Wikipédia

     

    Chéu (Yonne)

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  • Commentaires

    2
    C7
    Mardi 9 Décembre 2014 à 13:42

    Village que j' ai entendu beaucoup parlé par maman et papa .... et ce que tu en dis reflète totalement de ce que mes parents et grands parents  parlaient entre eux.... Toujours des bribes de conversations à voix basses concernant Chéu .... Toujours un peu sordide et un coin ou ils n' allaient pas traîner.... Quand j' ai vu passer ton article je savais que j' allais être en pays de connaissance pour en avoir souvent entendu parler et je m' aperçois que cela rejoint à ce que l' on a pu m' en dire. Bien bel article que celui ci encore ..... je me régale. Merci de C7

    1
    Mercredi 3 Décembre 2014 à 16:19
    francinea

    c'est très intéressant, j'adore !! bisesssssssssss

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