Greuze
Jean-Baptiste Greuze
peintre et dessinateur français
Autoportrait (musée du Louvre)
1725 (Tournus )-1805 (Paris)
Après avoir été l'élève du peintre Charles Grandon à Lyon , Greuze s'installe en 1750 à Paris, où il est l'élève de Charles-Joseph Natoire à l'Académie royale de peinture et de sculpture.
Charles-Joseph Natoire
1700-1777
Greuze
La lecture de la bible
1755
Cette toile a été exposée au Salon de 1755, où elle a remporté un grand succès.
Le père, ému, lit la bible. Sa femme l'écoute tranquillement au milieu d'une large famille.
Chaque personnage a sa façon singulière de réagir. Il est absorbé par son activité : lire, faire, entendre, penser ou sentir. Ces différences sont mises en valeur, accentuées par le contraste entre les enfants attentifs tournés vers le père et ceux qui s'amusent.
Ecolier endormi sur son livre
1755
Les Oeufs cassés
1756
"Une mère grondant un jeune Homme pour avoir renversé un Panier d’Œufs que sa Servante apportait du Marché. Un Enfant tente de raccommoder un Oeuf cassé. "
Posés sur le tonneau auquel l’enfant est accoudé, un arc et une flèche l’identifient comme malgré lui à Cupidon : c’est dire la signification grivoise de cette scène convenue où les œufs cassés figurent la virginité perdue de la jeune fille, pendant l’absence de sa mère.
Au centre, au premier plan, le panier, les œufs, le chapeau de paille constituent une nature morte préliminaire pour l’œil, en quelque sorte en hors d’œuvre de la scène qui va suivre. La jeune fille à gauche, rougissante de honte, n’a pas pris la peine de rajuster ses vêtements : on distingue sa gorge naissante et son corsage semble dérangé.
Un oiseleur qui, de retour de chasse, accorde sa guitare
1757
Jeune fille pleurant son oiseau mort
1759
Un thème récurrent chez Greuze est la perte de la virginité qu'il symbolisa notamment dans La Cruche cassée, Le Malheur imprévu, Les Œufs cassés ou encore L'Oiseau mort.
L’accordée de village
1761
Le tableau figure un intérieur villageois du XVIIIe siècle, où l’on voit un père payer la dot de sa fille au fiancé de celle-ci, qui écoute avec attention les propos que tient le vieillard.
La fiancée quant à elle baisse pudiquement la tête, un bras passé au-dessous de celui de son futur époux, dont elle semble ne pas oser prendre la main, qu’elle effleure seulement. Son autre main est tenue par sa mère en larmes, comme est en larmes sa jeune sœur, qui a passé un bras autour de son cou. Sa sœur aînée (à moins qu’il ne s’agisse d’une servante ?), appuyée sur le dossier du fauteuil où est assis le père, en revanche, contemple la scène avec un dépit sans doute dû à la jalousie.
Un notaire, assis en bas à droite, établit le contrat de mariage, tandis qu'à l’autre bout du tableau, deux servantes contemplent la scène.
La famille compte trois autres enfants, en bas âge, dont un seul s’intéresse à la scène (celui qui est debout derrière la mère) : la petite fille donne du pain à une poule et à ses poussins, tandis qu’un petit garçon joue avec les papiers étalés devant la table sur laquelle écrit le notaire.
Une jeune enfant qui joue avec un chien
1769
La cruche cassée
1771
La blanchisseuse
1791
Le souvenir
1787-1789
Le petit boudeur
Un berger qui tente le sort pour savoir s'il est aimé de sa bergère
1760-1761
Jean-Baptiste Greuze s' éteint le 21 mars 1805 à son atelier du Louvre. Il est inhumé au cimetière de Montmartre.
Dans le même caveau sont enterrées les filles du peintre.
L' une d' elles Anne Geneviève, a été l' élève douée de son père avec qui elle a vécu jusqu’à la mort de celui-ci.
Elle fit preuve pour lui d’un admirable dévouement. Il est vraisemblable que certaines de ses oeuvres , notamment des portraits, ont été vendus sous le nom de son père.
Enfant à la poupée
Anne Geneviève Greuze
peintre de genre et de portrait
(1762-1842).