La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans
Tout commence en 1948
La 4CV à l'assaut du Mont ventoux
les cinq véhicules engagés terminent aux 5 premières places
1949
Hardy/Roger
Abandon
Après la victoire d'une 4 CV lors de la Course de côte du Mont Ventoux, en 1948, la régie décide de créer un embryon de service compétition qu'elle confie à François Landon, le vainqueur de cette épreuve. Par contre, pour la marque, l'engagement au Mans n'est pas envisagée, les modestes performances de la 4 CV ne permettent pas d'y participer et, en cas d'échec, risque de faire de la contre-publicité. Malgré tout, un minotier beauceron va tenter l'expérience, une inscription qui ne plaira pas vraiment à la régie. Camille Hardy aligne, avec Maurice Roger, sa 4 CV personnelle et ne parvient qu'à effecteur 21 tours, abandonnant à cause d'une défaillance des soupapes. Son pari est raté mais cela va donner des idées.
1950
Sandt/Coatalen
24 ème
Lecat/Pons
25 ème
Vernet/Eckerlein
27 ème
Gendron/Vinatier
Abandon
http://garagedepoche.eklablog.fr/4cv-le-mans-1950-a80051081
L'expérience de Camille Hardy en 49 a fait des émules. Cette année, cinq 4 CV sont inscrites, toujours par des pilotes privés. Trois termineront la course, avec une belle régularité. La n° 46 pilotée par Jean Sandt et Hervé Coatalen s'offre même le privilège de décrocher la victoire dans sa catégorie des 751-1100 cm3 et finit 24e au général. Derrière, on trouve la n° 48 de Jacques Lecat et Louis Pons à la 25e place, puis la n° 45 de Jules-Emile Vernet et Roger Eckerlein, 27e. La n° 47 de Fernand Leroy et Marcel Joseph abandonna suite à un accident au 92e tour, et la n° 63 de André Gendron et Jean Vinatier au 32e tour sur panne.
1951
gtdreams.com
Landon/Briat
24 ème
Les résultats obtenus l'année précédente par la 4 Cv décide enfin la régie à s'intéresser à l'Endurance. Sensibles aux retombées publicitaires, elle cède donc à la tentation. Elle va s'impliquer officiellement et pour cela, mettre en route le projet "1063", une version musclée qui va être développée à la fin de l'année 1950.
Lecat/Senftleben
La Régie Renault arrive donc au Mans avec cinq 4 CV 1063, plus une engagée par la société Satecmo d'André Claude, la n° 55. Cette firme produit des boite de vitesses spéciales pour la 4 CV. Pilotée par André Claude lui-même et par Pierre Clause, la voiture n'ira pas loin. Victime d'un problème mécanique, elle doit stopper la course après 38 tours. Par contre, Tout semble aller comme il faut avec les 5 voitures officielles, qui tournent avec une régularité d'horloge. Après 22 heures de course, les cinq voitures sont encore en piste. Malheureusement, un début d'incendie stoppe la n° 52 de Jean Sandt et Paul Moser. 17 tours plus tard, la n° 51 de Jean-Louis Rosier et Jean Estager fait plusieurs tonneaux. La course est terminée pour eux. Les trois autres voitures parviendront à l'arrivée. La n° 53 de Jules-Emile Vernet et Jean Pairard termine à la 29e place, la n° 54 de Jacques Lecat et Henri Senftleben récupère la 27e place. Enfin, la mieux classée est la n° 50 de François Landon et André Briat, classée 24e et, pour couronner le tout, remporte sa catégorie 501 - 750cc.
1951 : Ravitaillement de la voiture de Sandt-Moser
Deux 4 cv 1063 terminèrent l' épreuve la numero 50 remporte sa catégorie
Les 4 CV au Départ des 24 Heures du Mans 1952. Au premier plan, la voiture de Vernet-Pairard
l'équipage Sandt-Moser
Trop sur d'elle sûrement, et en confiance après les résultats de l'année précédente, la Régie engage six voitures pour cette édition. Le programme fixe une vitesse moyenne de 105 km/h, une vitesse honnête puisque les 4 CV ont été modifiées et sont plus puissantes avec 43 chevaux sous le capot. Elles peuvent flirter avec le 140 km/h en vitesse de pointe. Malheureusement, le rythme élevé, des moteurs trop pointus et des transmissions fragilisées par le surcroît de puissance mènent l'épopée au fiasco. Ne parlons pas d'un petit cafouillage au stand. Au final, deux voitures relieront l'arrivée, la n° 68 d'Ernest de Regibus et Marius Porta qui se classe 15e, et de la n° 67 de Jean Redélé et Guy Lapchin qui se classe 17e. Les 4 autres abandonneront au fil des heures. Pour Renault, cet échec prouve que les 4 CV, en montant en puissance, perdent leur robustesse légendaire et avouent leurs limites.
la voiture de Lecat et Senfftleben
4 cv réplique version le Mans