La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

Publié le par Paulo8938

 

Tout commence en 1948

 

La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

La 4CV à l'assaut du Mont ventoux

les cinq véhicules engagés terminent aux 5 premières places

 

1949

 

 

La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

 

 La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

Hardy/Roger

Abandon

 

Après la victoire d'une 4 CV lors de la Course de côte du Mont Ventoux, en 1948, la régie décide de créer un embryon de service compétition qu'elle confie à François Landon, le vainqueur de cette épreuve. Par contre, pour la marque, l'engagement au Mans n'est pas envisagée, les modestes performances de la 4 CV ne permettent pas d'y participer et, en cas d'échec, risque de faire de la contre-publicité. Malgré tout, un minotier beauceron va tenter l'expérience, une inscription qui ne plaira pas vraiment à la régie. Camille Hardy aligne, avec Maurice Roger, sa 4 CV personnelle et ne parvient qu'à effecteur 21 tours, abandonnant à cause d'une défaillance des soupapes. Son pari est raté mais cela va donner des idées.

 

1950

 

La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

Sandt/Coatalen

24 ème

 

 

 La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

 Lecat/Pons

25 ème

 

 

La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

 

Vernet/Eckerlein

27 ème

 

 

La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

Gendron/Vinatier

Abandon

 

La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

http://garagedepoche.eklablog.fr/4cv-le-mans-1950-a80051081

 

 L'expérience de Camille Hardy en 49 a fait des émules. Cette année, cinq 4 CV sont inscrites, toujours par des pilotes privés. Trois termineront la course, avec une belle régularité. La n° 46 pilotée par Jean Sandt et Hervé Coatalen s'offre même le privilège de décrocher la victoire dans sa catégorie des 751-1100 cm3 et finit 24e au général. Derrière, on trouve la n° 48 de Jacques Lecat et Louis Pons à la 25e place, puis la n° 45 de Jules-Emile Vernet et Roger Eckerlein, 27e. La n° 47 de Fernand Leroy et Marcel Joseph abandonna suite à un accident au 92e tour, et la n° 63 de André Gendron et Jean Vinatier au 32e tour sur panne.

 

1951

 

 

La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

 

La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

                                                                                                         gtdreams.com

Landon/Briat

24 ème

 

Les résultats obtenus l'année précédente par la 4 Cv décide enfin la régie à s'intéresser à l'Endurance. Sensibles aux retombées publicitaires, elle cède donc à la tentation. Elle va s'impliquer officiellement et pour cela, mettre en route le projet "1063", une version musclée qui va être développée à la fin de l'année 1950.

 

La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

Lecat/Senftleben

 

La Régie Renault arrive donc au Mans avec cinq 4 CV 1063, plus une engagée par la société Satecmo d'André Claude, la n° 55. Cette firme produit des boite de vitesses spéciales pour la 4 CV. Pilotée par André Claude lui-même et par Pierre Clause, la voiture n'ira pas loin. Victime d'un problème mécanique, elle doit stopper la course après 38 tours. Par contre, Tout semble aller comme il faut avec les 5 voitures officielles, qui tournent avec une régularité d'horloge. Après 22 heures de course, les cinq voitures sont encore en piste. Malheureusement, un début d'incendie stoppe la n° 52 de Jean Sandt et Paul Moser. 17 tours plus tard, la n° 51 de Jean-Louis Rosier et Jean Estager fait plusieurs tonneaux. La course est terminée pour eux. Les trois autres voitures parviendront à l'arrivée. La n° 53 de Jules-Emile Vernet et Jean Pairard termine à la 29e place, la n° 54 de Jacques Lecat et Henri Senftleben récupère la 27e place. Enfin, la mieux classée est la n° 50 de François Landon et André Briat, classée 24e et, pour couronner le tout, remporte sa catégorie 501 - 750cc.

 

 Les 4 CV Renault au Mans

1951 : Ravitaillement de la voiture de Sandt-Moser

 

La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

 Deux 4 cv 1063 terminèrent l' épreuve la numero 50 remporte sa catégorie


1952
 

La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

Les 4 CV au Départ des 24 Heures du Mans 1952. Au premier plan, la voiture de Vernet-Pairard

 

La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

 l'équipage Sandt-Moser

 

Trop sur d'elle sûrement, et en confiance après les résultats de l'année précédente, la Régie engage six voitures pour cette édition. Le programme fixe une vitesse moyenne de 105 km/h, une vitesse honnête puisque les 4 CV ont été modifiées et sont plus puissantes avec 43 chevaux sous le capot. Elles peuvent flirter avec le 140 km/h en vitesse de pointe. Malheureusement, le rythme élevé, des moteurs trop pointus et des transmissions fragilisées par le surcroît de puissance mènent l'épopée au fiasco. Ne parlons pas d'un petit cafouillage au stand. Au final, deux voitures relieront l'arrivée, la n° 68 d'Ernest de Regibus et Marius Porta qui se classe 15e, et de la n° 67 de Jean Redélé et Guy Lapchin qui se classe 17e. Les 4 autres abandonneront au fil des heures. Pour Renault, cet échec prouve que les 4 CV, en montant en puissance, perdent leur robustesse légendaire et avouent leurs limites.

 

La 4 CV Renault aux 24 heures du Mans

 la voiture de Lecat et Senfftleben

 


 

4 cv réplique version le Mans

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
G
Bonjour,<br /> Félicitations pour votre site. Puis-je me permettre de vous suggérer de corriger le prénom de mon père qui courait avec Vinatier sur la 4CV 63 en 1950. Il se prénommai André et non Marcel mais cette erreur s'est répandue sur presque tous les sites, même étrangers. Garage de poche m'a fait un très beau cadeau en m'offrant une réplique de la 63 réalisée entre autre à partir de photos que je lui ai communiquées..<br /> Cordialement<br /> Michel GENDRON
Répondre
R
Bonjour, j'ai bien connu Camille Hardy (comme musicien) quand j'étais enfant. Mon père a eu l'occasion de monter dans la fameuse 4 CV après les 24 heures. Le moteur était rincé. Camille avait aménagé un cinéma au Grand-Lucé en abattant tous les murs intérieurs du bâtiment. Cela foutait la trouille aux gens. Il est mort à plus de 80 ans en abattant un mur par le bas, comme il l'avait toujours fait, ça va plus vite. Je suis heureux de retrouver l'histoire de cet homme que j'ai connu et de cette voiture dont mon père m'a tant parlé.<br /> Amicalement<br /> Rémi Chaillou    Pruillé l'Eguillé<br />  <br /> R
Répondre
M
merci pour ces superbes articles. sur les 4cv le mans 1952, dont je suis entrain de reconstituer le plateau. il ne me reste plus que les trois Porsches et  je vais essayer de "customiser" les modèles des 4cv que j'ai achetées ainsi que les décalques. merci encore pour ces précieuses informations.<br />  
Répondre
G
Ernest de REGIBUS étant mon grand oncle je suis à la recherche de tous documenst du Mans 1952. Vous remerciant par avance.<br /> GdR
Répondre
C
Je savais que j' avais un article que j' avais vu mais j' avais rencontré des problèmes pour te laisser un commentaire. Cette 4CV a été la première voiture que mon papa a eue en 1968 quand il a passé et eu son permis de cconduire. Une 4CV noire, rutilante et j' ai quelques bons souvenirs de cette voiture qu' il a gardée (4ans)jusqu' à ce qu' ait sa Renaut 10.Un bel article pour cette voiture mythique et c' est là qu' on voit que les courses automobiles avaient une autre allure, rien à voir avec maintenant. Bon cette fois ci je suis partie, je ne suis plus là .... bye bye. Bon ap. C7
Répondre