La Ferté - Loupière 89 , La danse macabre.
Cet ancien bourg fortifié (Ferté signifie lieu fortifié) possède une église qui abrite des peintures murales fort curieuses.
Exécutées sur enduit sec fin XV début XVI ème siècle, elles ont été dégagées en 1910 du badigeon qui les recouvrait et les protégeait.
Eglise St Germain
12ème et 15ème siecles
Les peintures, aux tons brun et ocre, s'étendent sur le mur gauche de la grande nef au-dessus des trois premières arcades.
le "Dict des trois Morts et des trois Vifs" (ou légende)
Il représente, sous forme de peinture, trois cadavres s'adressant à trois jeunes cavaliers richement parés, en train de chasser. Ici, le thème n'est pas la mort en soi – celle des trois jeunes hommes mais plutôt la leçon, l'avertissement d'une décomposition, d'une pourriture à venir dans un futur plus ou moins lointain.
La danse Macabre
La danse macabre qui comprend 42 personnages figurant toutes les conditions humaines, est à la fois un document artistique et une haute leçon de morale (la mort s'adresse aux gens de toutes classes : nul n'y échappe).
Détails
Cette forme d'expression est le résultat d'une prise de conscience et d'une réflexion sur la vie et la mort, dans une période où celle-ci est devenue plus présente et plus traumatisante. Les guerres -surtout la guerre de cent ans - les famines et la peste, que représentent souvent les trois cavaliers de l'Apocalypse, ont décimé les populations.
Un site sur l'art macabre du moyen-âge à nos jours
http://www.danses-macabres-europe.org/france/index.php?rub=accueil
Escalier à vis
La charpente
Le mot loupière s'apparente à lupus le loup et s’explique par l’abondance en ces lieux, dans les temps anciens, de ces bêtes sauvages.
La Ferté-Loupière est implanté au creux de la vallée du Vrin adossé aux plateaux boisés. Le village fut fortifié dès le haut moyen âge et le cours d’eau a été dévié pour assurer une protection naturelle au pied des murs d’enceinte. Le Vrin contourne toujours le village et le traverse même en certains endroits. Les vestiges des fortifications qui subsistent au pied de la colline rappellent la prospérité passée du bourg.
Le Donjon est le seul vestige qui nous soit parvenu du château du comte Pierre de Courtenay : coiffé d’un toit en poivrière, il conserve une fenêtre au linteau en accolade, des latrines en encorbellement et des meurtrières.