Pichon Parat (Sens)
Carrosserie Pichon Parat
à Sens (89)
André Parat et Bernard Pichon font connaissance juste après la libération. Tous deux ne sont encore que des adolescents. André se formant à la carrière de tôlier automobile-soudeur. Bernard est d’origine bourgeoise et, ensemble, ils vont imaginer sur papier des breaks et des cabriolets sur la base de bonnes vieilles berlines.
Le savoir faire acquis en formation par André et les fonds avancés par Bernard vont leur permettre d’ouvrir un petit atelier de carrosserie au 39, rue Mocquesouris à Sens .
Ils se font la main, si ont peut dire, avec des transformations de voitures américaines des années 40 en breaks et en fourgonnettes, pour les artisans et commerçants qui, en ces temps difficiles de l’après-guerre ont du mal à trouver des modèles adéquates, et peu onéreux pour leur travail. Ensuite, en 1949, ils s’essayèrent à transformer la pataude limousine Ford Vedette en une berline trois volumes.
Mais le succès de leurs réalisations leur ouvre d’autres horizons. Grâce aux rencontres de “gentlemen-drivers” que Bernard Pichon côtoyait lors de compétitions automobiles locales ou nationales, ils voient arriver des commandes de petites séries de voitures destinées à la course. Panhard Dolomite et Renault 4 Izoard sortent de leur atelier et se classent honorablement dans les épreuves de rallyes.
L’essor fulgurant de cet atelier dans le domaine du sport leur permet d’asseoir leur réputation d’ouvriers rapides et efficaces. Leurs réalisations artisanales mais élégantes sont sujets de conversations et Raymond Loewy, un américain, styliste, prend contact avec Bernard Pichon afin de faire réaliser rapidement des transformations qu’il fournit sans y passer trop de temps. C’est ainsi que les deux comparses se firent la main en 1959 sur leur première DS, un break, que Raymond Loewy, un américain volubile avait comme idée de transformer. Quelques croquis et une maquette en papier kraft plus tard, soit en un mois et demi, ils avaient réalisé la transformation de tout l’arrière de ce break en incorporant de nouvelles ailes arrières, en créant un coffre avec amorce de capot sous la lunette arrière conservée et l’incorporation de phares dans les ailes avant, protégés derrière un plexiglas que Raymond Loewy fit changer par des oculaires oblongues d’Ami 6 de 1961, après avoir fait rapatrier les ailes avant de son break des États-Unis où il avait envoyé la voiture.
Ensuite, Bernard Pichon quitta la carrosserie “Pichon-Parat” qui, n’ayant pas changé de nom, vit André Parat continuer seul à faire de la réparation et à carrosser quelques voitures spéciales. Il réalisa en 1960, son premier Coach sur base d’ID 19 AM 1959.
Coach
En 1961, le service compétition de Citroën lui commande un coupé sport. Pour sa réalisation, André Parat recevait des véhicules avec la carrosserie standard qu’il modifiait. A l’avant, il créait une prise d’air sur le capot, il modifiait les ailes avant pour y installer ses doubles phares (commercialisées sous le nom de “transformation ailes profilées type Le Mans). A partir de 1963, il montent ceux de la nouvelle Panhard 24 CT. Il surbaissait le toit de 5 cm et inclinait le pare-brise vers l’arrière en refaisant le pavillon et, il supprimait les 2 portes arrières. Il refaisait tout l’arrière avec les ailes en lui donnant un look style Ferrari GTO, très à la mode à l’époque. Les feux ronds arrières provenant d’une Simca 1000.
Quelques réalisations
http://www.traction-avant.com
Traction 15/6
4 CV coupé sport 1951
Ford Vedette 1952
4 CV Izoard 1955
Elle était construite entièrement à la main dans les ateliers de Sens
Panhard et Levassor tigre 1959
Dyna Panhard junior
403 coupé
gtdreams.com
gtdreams.com
Panhard et Levassor Dolomites 1954
(Auto-Moto-Retro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2011)
Talbot Pichon Parat Sport de route 1956
BMW 507 1957
plexoft.com
Dessinée par Raymond Loewy
plexoft.com
http://kruzin.frenchboard.com/t5905p150-delires-de-designers
DS Pichon Parat
Le Mans 1956
Talbot Maserati Pichon Parat
Louis Rosier/Jean Behra Abandon
Top Model 1:43
Zehender / Lucas Accident
Le Mans 1973
Ligier Maserati JS2
La carrosserie a subi quelques retouches au niveau de la face avant, dans les ateliers Pichon-Parat à Sens.
Spark 1:43
Laurent/Delalande/Marche
19 ème
la seule Ligier à rallier l'arrivée cette année là
et la première JS2 à terminer les 24 Heures du Mans.
Au cinéma
La jaguar E du film le Petit baigneur
avec Louis de Funès
Fantomas
amateurdebeauxchars.forumactif.com
Octobre 1956, Salon de l’Auto au Grand Palais
Les carrossiers sénonais Pichon-Parat exposent deux voitures, un coupé bleu ciel et noir sur base arondeet un cabriolet blanc Izoard sur base 4 cv. Raymond Loewy observe, en connaisseur qu’il est, et pose la question « pouvez-vous habiller une voiture selon mes plans ? ».
Un mois plus tard, Bernard Pichon est à New-York et ramène les plans de la future voiture sur base BMW 507 (voir plus haut) et, au hasard de ses visites, il observe sur un terrain d’aviation les militaires qui s’amusent avec de drôles d’engins bricolés avec des motos aéroportées. Comme c’est un créatif, il dessine un projet et le soumet à
son copain André Parat qui a vite fait de travailler des tubes et, c’est Gary, motoriste boulevard de la Liberté
à Sens, qui installe un moteur de tronçonneuse qu’ils baptisent «Pipat-kart». C’est ainsi que le kart vit le jour
à Sens, au printemps 1957.
http://www.asksens.com/historique.html