Pontigny
Pontigny
89
Blason de Pontigny
Le pont des sept frontières
XII e - Moyen Age
Pontigny environs d' Auxerre le Pont
net
En 1114, un chanoine de la cathédrale d'Auxerre, le père Ansius, s'en alla faire retraite en l'abbaye de Cîteaux. La réputation du monastère rayonnait sur tout le continent, et tenait à sa règle de vie extrêmement sévère : les moines de Cîteaux devaient impérativement respecter certains voeux, et en particulier celui de pauvreté. Ce qui supposait, pour ceux qui détenaient des biens terrestres, de vives incitations à s'en débarrasser. Notre chanoine se trouvait posséder quelques arpents de terre au bord d'une jolie rivière, le Serein, en un lieu-dit, alors désert, qui se nommait Pontigny. Ce n'était guère qu'une clairière, perdue au fond des bois. Tout naturellement, le chanoine en fit don à l'abbaye.
Auxerre n'était pas loin : ville prospère et peuplée, haut lieu des pèlerinages vers Saint-Germain, abondamment dotée d'églises et de monastères, elle était un vivier de chrétiens, dont certains fatalement seraient attirés par le prestige de Cîteaux. Aussi les moines cisterciens bâtirent-ils à Pontigny une abbaye sœur, en la dotant dès l'origine d'imposantes proportions. Le succès fut spectaculaire et immédiat.
en un même point de Pontigny se rencontraient les frontières des trois comtés d'Auxerre, de Tonnerre et de Champagne, et celles des trois diocèses d'Auxerre, de Sens et de Langres ; ajoutez-y le fief de l'abbaye de Pontigny, elle-même indépendante, et c'est au total sept domaines féodaux qui convergeaient en un seul lieu, pile au milieu du Serein !
Ainsi stratégiquement placée, l'abbaye fut vite submergée par les offrandes des fidèles, et surtout par les dons somptueux des trois comtes et des trois évêques qui l'avoisinaient. Et au point de jonction des sept territoires, on construisit un pont, celui-là même qui existe encore, à peine remanié.
Lorsqu'un conflit éclatait entre l'un ou l'autre des princes ou des prélats, plutôt que de se battre ou de s'excommunier, et comme aucun n'admettait de se rendre chez l'autre pour négocier, puisque aussi chacun pouvait se prétendre chez lui sur l'arche centrale du pont de Pontigny, c'est au beau milieu de ce pont qu'à de multiples reprises les grands qui gouvernaient vinrent se rencontrer, signer accords et conventions. Dans les grandes circonstances, on dressait une table dans l'axe du Serein ; et les trois comtes, les évêques et l'abbé de Pontigny y réglaient en dînant, les affaires de nos régions.
source:
http://www.yonne-89.net/pontigny.htm
L' Abbaye
Christian 06/2014
Voir ou revoir
http://leblogdepaulo.eklablog.com/abbaye-de-pontigny-89-1114-2014-a108420394