• Nourrices morvandelles

     

    Nourrices morvandelles

     

    Nourrices  Morvandelles

                                                                                    poupandco.wordpress.com

     Nourrice morvandelle et son bébé

     

    "De tout temps, le Morvan a été regardé comme la terre de lait par excellence. Déjà les romains rapportaient que les gauloises de Bibracte, trempaient leurs seins dans une fontaine du Mont Beuvray, pour obtenir en quantité le lait qui nourrirait leurs enfants. Depuis lors, les descendantes chrétiennes de ces femmes ont été constamment recherchées".

     

    Nourrices  Morvandelles

    la Fontaine Saint-Pierre au mont Beuvray

    Saint-Léger-sous-Beuvray (71)

     

    Nourrices morvandelles

     photo net

    Au 1er siècle avant Jésus-Christ; la fontaine était déjà existante, sous la forme d'un grand bassin rectangulaire de 20,5 m de long sur 10 mètres de large, au cours des siècles suivants elle a été modifiée, mais elle a toujours existé. Des pièces de monnaie Gauloise et Romaine ont été retrouvées sur le lieu de l'antique fontaine. Reconstruite à la fin du 20e siècle selon les vestiges Gaulois retrouvés lors des campagnes de fouilles, Bibracte sera pendant plus d'un siècle une puissante ville Eduenne.  Sur les indications de Jules César dans la guerre des Gaules, des savants sous l'impulsion de Napoléon III feront sortir de terre les vestiges d'une ville fortifiée, cernée de doubles remparts.
    L' accès à l'ancienne ville gauloise, est libre et de nombreux patrimoines sont explorables sur les pentes du Mt Beuvray.

     

    http://lemorvandiaupat.free.fr/nourrices.html

     

    Nourrices  morvandelles

     

    Le chemin de fer de Lyon ( P.L.M)

     embarcadère spécial des nourrices de Bourgogne

     

     

    Nourrices  morvandelles

     

    Nourice Morvandelle

    "Monsieur, je crois que voici qui fera votre affaire!..."

    Le choix du Grand Bureau

    Frédérique Bouchot 

    Lithographie Paris, Musée Carnavalet

     

    La création du « Bureau général des Nourrices et Recommandaresses pour la ville de Paris » ou Grand Bureau, date de 1769. Il est créé pour centraliser le recrutement des nourrices « sur lieu » et le travail des « meneurs », intermédiaires chargés de convoyer les nourrices et les nourrissons dans les allers et retours, de payer les nourrices « à distance » tous les mois et d'apporter des nouvelles des enfants aux parents.

     

    Nourrices  Morvandelles

    Morvandelle

     

     

    Nourrices  Morvandelles

     

    Nourrices  Morvandelles

     

    Nourrice sur lieu

     

     Le Morvan, fortement lié à la capitale notamment par le flottage du bois, a également fourni des nourrices à Paris. Appelées « nourrices sur lieu », elles quittaient leur propre famille pour se rendre dans la capitale afin d'allaiter les nourrissons des familles de la nouvelle bourgeoisie du Second Empire.

    Cette activité débuta au début du XIXe siècle et se poursuivit jusque dans les années 20 , à  partir de 1850, elle devint une véritable industrie.

    Ces nourrices avaient  un statut privilégié au sein de la famille, par rapport aux autres domestiques, en bénéficiant de cadeaux, notamment vestimentaires, ou d'avantages en nature. Elles suivaient notamment la famille dans tous ses déplacements et pouvaient même avoir leur propre domestique. Certaines, une fois le nourrisson sevré, prolongeaient leur activité comme « nourrice sèche » ou bonne, tout en gardant le même salaire.

    Vers 1860,  une nourrice « sur lieu » pouvait gagner le double de salaire qu'une nourrice « sur place ».

    À la fin du XIXe siècle, les nourrices morvandelles représentaient plus de la moitié des nourrices de Paris.

     

     

     

    Nourrice sur place

     

    le Morvan, terre des nourrices et des orphelins

     

     

    À partir du début du XIXe siècle, le Morvan, notamment sa partie nivernaise , fut un lieu privilégié pour le placement d'enfants de l'Assistance Publique de l'ancien département de la Seine. 

    Des nourrices, appelées « nourrices sur place », issues de familles d'artisans, ou de paysans appauvris par la révolution  industrielle, accueillent des nourrissons de l'assistance afin de les allaiter.

    On constata alors un afflux massif d'enfants surnommés alors les « Petits Paris » : plus de 50 000 enfants furent placés dans le Morvan. 

    On comptait alors un taux de mortalité important (plus de 30 %) de ces enfants, entre 8 jours, et 3 mois après leur arrivée dans leur familles d'accueil.  La rigueur des lieux en hiver et le sevrage précoce des nourrissons  étaient la principale cause de ce taux de mortalité.

     

    Les " petits Paris "

     

    Ils étaient accueillis, dans le Morvan,

    La misère poussait de nombreuses jeunes mères parisiennes à abandonner leurs enfants qui étaient alors recueillis par l'Assistance Publique de Pairs. Ces enfants "de l'Assistance", comme on disait, étaient confiés par l'Administration à des familles résidant à la campagne. Une indemnité était versée pour payer la nourriture et l'entretien.

    Les Morvandiaux étaient souvent pauvres et toujours à la recherche d'un complément de revenu. Mais la venue des enfants de l'Assistance était aussi l'occasion d'accueillir plus malheureux qu'eux et de donner leur affection sans compter. A l'époque, les familles étaient nombreuses (souvent une dizaine d'enfants) et une bouche de plus à nourrir ne se remarquait pas.

    L'accueil était généralement "à vie" et les parents les traitaient comme leurs propres enfants.  

     


     

     

     

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  • Commentaires

    3
    Lundi 10 Février 2014 à 18:37
    Joseph Guégan

    Encore un article bien intéressant où j'ai appris entre autre que c'était une région privilégiée pour l'accueil des nourrissons de l'assistance publique.

    2
    C7
    Lundi 10 Février 2014 à 17:09

    Bonjour Paulo, Le Morvan était considéré comme la région de la Bourgogne pouilleuse. C' est toujours ce que j' ai entendu dans la famille et amis. Et ce que je lis dans ton article rejoint bien ce que l' on m' a raconté. C' était l' antécédent de la nounou maintenant. J' ai été nourrice agréée et c' est vrai que nous étions plus payées en gardant les enfants à domicile (sur lieu) que de les recevoir chez moi. J' ai fait à domicile juste pour un enfant, mais j' ai vite arrêté, car je me faisais exploiter car la maman voulait que je lui fasse le ménage, les courses, les lessives et repassage et repas et tout cela pour le même tarif hahaha.... J' avais beau être jeune à ce moment là mais je ne me suis pas laissée faire. Après j' ai préféré les garder à la maison. Merci pour cet article encore une fois fort intéressant. Bonne fin de journée. C7 

    1
    Lundi 10 Février 2014 à 11:20

    Toujours tres interessant!je reviens de la piscine..Heureusement,je sais tres bien nager!Allez,bon lundi et à bientôt,Jean-Pierre

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