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Gare de Bourgoin-Jallieu (01/05/1983)
J' avais prévu de publier cet article au retour de mes vacances mais hélas l' actualité, fait qu'une nouvelle catastrophe touche à nouveau le monde ferroviaire. Je tiens à préciser qu'il n'y a aucun voyeurisme de ma part, et que, bien que retraité, je me sens encore impliqué par la sécurité, qui est la base première de notre métier.
Je n' oublierai jamais mon arrivé en gare de Bourgoin-Jallieu et cela pour deux raisons.
Tout d' abord la joie d' avoir enfin ma mutation.
Et malheureusement pour cet évènement ayant eu lieu ce Dimanche 01 Mai 1983.
J'arrive donc en Isère en mars, cette année le temps est épouvantable, neige et pluie sans discontinuer, et ce jusqu' à ce premier Mai.
Tout est détrempé et voici ce qui arriva
Coupures de journaux relatant l' évènement
Le Dauphiné libéré et le progrès de Lyon
Dans la coulée de boue se trouvait une souche d' arbre
En rencontrant la première aiguille la tête du train emprunte l'ancienne voie 4 (actuellement voie C) la queue reste sur voie 2.
En se couchant l' ETG fauche tout sur son passage les poteaux et le garde fou du passage souterrain .
Une chance qu'il n'y ai eu aucune circulation voie une !
A gauche le mécanicien encore sous le choc s' extrait du poste de conduite .
Le médecin quand à lui se trouvait en 1 ère classe, et malchance
à l'endroit ou le train percute les poteaux arrachés sur le quai.
La gare de Bourgoin - Jallieu
Quelques jours après le déraillement.
La ligne Lyon-Grenoble Chambéry n' est alors pas encore électrifiée
La circulation des trains se fait sous le régime du Block manuel
Au fond on aperçoit le pont du "jardin de ville" où eu lieu l'éboulement et la maisonnette de la garde barrière
La rame ETG en attente d' être rapatriée pour réparation
Les visiteurs limiterons sa vitesse à 10 km/h pour l' acheminement aux ateliers de réparation.
J' ai fais la mise en tête du diesel venu pour effectuer le rapatriement de la rame.
L' endroit où il y eu la seule victime tuée dans l' accident
Le trou à été causé par un dés de béton de poteau fauché quand le train à rasé le quai.
J' ai pris ces photos, à l' époque avec un appareil argentique.
Ironie du sort, il se mit à faire beau juste après cet accident !
Ce fut un vrai miracle qu'il y ai eu qu'un seul décès , car en semaine il y aurait eu beaucoup de voyageurs sur le quai.
Photos du relevage de l' ETG par les Ets CICERON
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Commentaires
2RégisJeudi 15 Mai 2014 à 18:58Bonjour Paulo, j'étais l'AC de service lors du déraillement du 5708 à Bourgoin mais je ne me rappelle pas d'un Paul ou approchant qui serait arrivé à Bourgoin en mars 1983. Si tu voulais me rappeler ton nom je me rappellerai peut-être. A bientôt, Régis GOGEL
1C7Samedi 13 Juillet 2013 à 13:26ès touchée en effet par ton article qui relate cette catastrophe que tu as vécu réellement. Hier soir nous étions sur la route quand nous avons entendu cela sur la radio et pendant 3h cela a tourné en boucle. Nous n' avons pas pu écouter autre chose car j' ai mon frère qui est sur Brétigny/Ste Geneviève et du coup on a écouté mais quand on voit les dégâts on se trouve un peu étonné qu' il n' y ai pas plus de décés. Une très vive réaction du conducteur et une très belle et vive organisation de la part de tous. Beaucoup prévoyant qu' il allait arrivé un grave accident ont crié à tous les voyageurs de s' aplatir au sol. C' est fou comme en 30 secondes, tout bascule ainsi. J' ai pensé également à toi qui allait automatiquement réagir à ce tragique accident. Apparemment c' est une pièce de l'aiguillage qui serait la cause. Pourtant une révision complète avait été faite le 4 juillet..... En attendant c' est vraiment terrible de vivre cela. Merci pour ton article Paulo. Gros bisous et bon week-end au soleil. C7
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Bonsoir Régis , il me faudrait une adresse mail pour que je puisse te répondre .
Pour cela utilise l' onglet contact dans la rubrique "accueil".
Ce n' est pas Paul mais Jean-Paul et je venais de Laroche-Migennes.
Nous étions avec Béa à Champs-Fleuri
Amitiés